Chaque Samedi, après avoir déposer mes enfants à la madressa, je vais rejoindre un groupe de coureurs à la mosquée locale.
Il nous est arrivé de monter jusqu’à 9 coureurs mashAllah. Nous courons des parcours qui font entre 4 et 10 kilomètres.

Et aujourd’hui, c’est samedi. Au dernier moment j’ai choisi de ne pas y aller. Il y a des jours comme ça. Je pense qu’il faut respecter.
Les arabes ont une expression qui reflète bien l’état dans lequel j’étais aujourd’hui. Ils disent: il y a des jours en notre faveur, et des jours en notre défaveur (« yawm lana wa yawm ‘alayna »).
On ne peut pas gagner tous les jours. Et je pense que c’est important d’accepter ça.
En revanche je pense que c’est important de ne pas rester sur une défaite, et de savoir se relever (impérativement) rapidement.
Donc j’espère revenir avec une bonne énergie demain, inshAllah.
Je sais que dans la vie nous pouvons tomber et nous retrouver tout en bas.

En 1999, quelques jours avant l’anniversaire de mes vingt ans, j’ai eu un accident alors que je venais de trouver du travail comme serveur dans une station balnéaire de la Côte Basque.
C’était le soir de la fête de la musique. Je vous passe les détails, mais j’ai fini ce soir à l’hôpital, pour y rester 1 mois (dont 9 dans le coma). S’en est suivi 1 an avec impossibilité de travailler, et un travail monstre pour récupérer mes facultés que l’on prend tous pour acquise: parler, marcher, se laver seul, manger seul, écrire, etc. J’avais tout perdu, et aujourd’hui par la grâce d’Allah, je suis marié, j’ai 4 enfants magnifiques (mashAllah), et Allah m’a donné beaucoup.
Mais je sais que tout peut partir à tout moment. Ça m’est déjà arrivé. Et ça peut encore m’arriver.

Qu’Allah nous pardonne, nous donne la sincérité, et nous donne la bonne compréhension de sa religion, amine. 🤲